Depuis des d¨¦cennies, le monde est confront¨¦ au commerce ill¨¦gal des esp¨¨ces sauvages, mais l¡¯ampleur et la nature de ce probl¨¨me ont consid¨¦rablement ¨¦volu¨¦ ces derni¨¨res ann¨¦es, engendrant de graves cons¨¦quences.

Celles-ci sont particuli¨¨rement ¨¦videntes pour le commerce ill¨¦gal de l¡¯ivoire qui a non seulement un effet d¨¦vastateur sur les ¨¦l¨¦phants d¡¯Afrique, mais menace aussi les populations et leurs moyens de subsistance, l¡¯¨¦conomie et, dans certains cas, la s¨¦curit¨¦ nationale et r¨¦gionale. Heureusement, la communaut¨¦ internationale commence ¨¤ r¨¦agir face ¨¤ ce grave probl¨¨me1 et est d¨¦termin¨¦e ¨¤ travailler ensemble pour y rem¨¦dier.

Huit pays2? jouent un r?le d¨¦cisif dans l¡¯action mondiale men¨¦e pour lutter contre ce fl¨¦au, repr¨¦sentant les principaux ?tats de l¡¯aire de r¨¦partition, de transit et de destination. Ces pays sont au c?ur d¡¯actions r¨¦alis¨¦es en collaboration dans le cadre de la Convention sur le commerce international des esp¨¨ces de faune et de flore sauvages menac¨¦es d¡¯extinction (CITES) afin de prot¨¦ger les ¨¦l¨¦phants d¡¯Afrique. En 2003, ces ?tats, sur recommandation du Comit¨¦ permanent de la CITES et suite ¨¤ l¡¯adoption de mesures d¨¦cisives pour lutter contre la criminalit¨¦ li¨¦e aux esp¨¨ces sauvages lors de la 16e r¨¦union de la Conf¨¦rence des parties ¨¤ la CITES (CoP16)3, ont?¨¦labor¨¦ un plan d¡¯action national pour l¡¯ivoire d¨¦finissant les mesures urgentes qui seront prises. En juillet 2014, lors de sa 65e r¨¦union, le Comit¨¦ permanent a ¨¦valu¨¦ la mise en ?uvre de ces plans, constituant la premi¨¨re ¨¦valuation de leur efficacit¨¦.

Lors du processus de r¨¦vision, le Comit¨¦ permanent a estim¨¦ que les plans d¡¯action pour l¡¯ivoire avaient servi de catalyseur ¨¤ de nombreuses initiatives nationales et internationales. De nouvelles lois relatives aux esp¨¨ces sauvages ont ¨¦t¨¦ adopt¨¦es au Kenya et ¨¦taient en cours d¡¯¨¦laboration dans d¡¯autres pays, renfor?ant les mandats et alourdissant les peines afin de dissuader les contrevenants potentiels; des efforts ont ¨¦t¨¦ entrepris dans la mise en ?uvre, notamment la cr¨¦ation d¡¯¨¦quipes sp¨¦ciales interinstitutions aux Philippines et en Ouganda et les capacit¨¦s ont ¨¦t¨¦ renforc¨¦es, en particulier en R¨¦publique-Unie de Tanzanie o¨´ le recrutement de 1 000 gardes-chasses est bien engag¨¦; et des technologies de pointe ont ¨¦t¨¦ aussi adopt¨¦es, notamment la r¨¦alisation de tests ADN pour d¨¦terminer les origines de l¡¯ivoire saisi et soutenir les efforts engag¨¦s pour localiser les r¨¦seaux criminels sophistiqu¨¦s impliqu¨¦s dans le braconnage de l¡¯ivoire.

M¨ºme s¡¯il faut faire beaucoup plus pour lutter contre le commerce ill¨¦gal de l¡¯ivoire, ces r¨¦sultats montrent le potentiel de ces plans d¡¯action dans la lutte contre la criminalit¨¦ li¨¦e aux esp¨¨ces sauvages engag¨¦e par les pays. L¡¯utilisation des plans d¡¯action a ¨¦t¨¦ ensuite ¨¦largie ¨¤ d¡¯autres pays impliqu¨¦s dans le commerce ill¨¦gal de l¡¯ivoire et a ¨¦t¨¦ adopt¨¦e comme outil pour r¨¦duire le commerce ill¨¦gal de la corne de rhinoc¨¦ros4. Il s¡¯agit d¡¯un exemple parmi d¡¯autres de la mani¨¨re dont la CITES est en premi¨¨re ligne pour r¨¦primer les infractions, dans le cadre de son mandat ¨¦largi pour veiller ¨¤ ce que le commerce international des esp¨¨ces sauvages soit durable, l¨¦gal et fasse l¡¯objet d¡¯une tra?abilit¨¦.

Avec 180 ?tats (appel¨¦s Parties) signataires de la Convention, la CITES est le principal instrument en mati¨¨re de r¨¦glementation du commerce international des esp¨¨ces sauvages. Plus de 35 000 esp¨¨ces animales et v¨¦g¨¦tales sont inscrites aux Annexes I, II et III5, chacune correspondant ¨¤ diff¨¦rents niveaux de contr?le du commerce afin de veiller ¨¤ ce que le commerce ne nuise pas ¨¤ la survie des esp¨¨ces sauvages. La base de donn¨¦es sur le commerce de la CITES6?comprend plus de 14 millions de transactions commerciales l¨¦gales, indiquant l¡¯¨¦tendue de l¡¯utilisation durable r¨¦glement¨¦e par la Convention. Le r?le important de la CITES en tant qu¡¯organisme de r¨¦glementation qui se situe ? au carrefour du commerce, de l¡¯environnement et du d¨¦veloppement ? a ¨¦t¨¦ reconnu par les Gouvernements lors de la Conf¨¦rence des Nations Unies sur le d¨¦veloppement durable, Rio+20, en 20127,8.

Par le biais de la Conf¨¦rence des Parties (CoP) et du Comit¨¦ permanent, la Convention met en ?uvre des moyens d¡¯action et de r¨¦torsion, comme des sanctions commerciales, lorsqu¡¯une Partie n¡¯applique pas les dispositions de la Convention. Le Secr¨¦tariat surveille la mise en ?uvre de la Convention et apporte un appui aux Parties en traitant les questions scientifiques, l¨¦gislatives et d¡¯ex¨¦cution ainsi que les activit¨¦s dans les domaines du renforcement des capacit¨¦s, du savoir et de la mobilisation.

Dans le cadre de son mandat, la CITES a ¨¦t¨¦ amen¨¦e, en raison de l¡¯escalade du commerce ill¨¦gal des esp¨¨ces sauvages et la participation accrue des r¨¦seaux criminels organis¨¦s, de travailler en collaboration avec les partenaires du Consortium international de lutte contre la criminalit¨¦ li¨¦e aux esp¨¨ces sauvages (ICCWC) afin d¡¯apporter un soutien aux services nationaux charg¨¦s de l¡¯application des lois et une r¨¦ponse plus int¨¦gr¨¦e ¨¤ la criminalit¨¦ li¨¦e aux esp¨¨ces sauvages et aux for¨ºts.

Le Secr¨¦tariat de la CITES pr¨¦side l¡¯ICCWC et joue un r?le de coordination pour le consortium. Une ¨¦volution r¨¦cente ¨¤ cet ¨¦gard est l¡¯adoption de la Mission strat¨¦gique 2014-2016 de l¡¯ICCWC9, un document qui d¨¦finit une strat¨¦gie ¨¤ moyen terme, identifiant des domaines d¡¯int¨¦r¨ºt commun sur lesquels les partenaires de l¡¯ICCWC cherchent ¨¤ collaborer. La correspondance entre le mandat de la CITES et les centres d¡¯int¨¦r¨ºt de l¡¯ICCWC est renforc¨¦e par l¡¯attention accrue port¨¦e au commerce ill¨¦gal des esp¨¨ces sauvages dans les instances internationales, r¨¦gionales et nationales, notamment lors des r¨¦unions des organes directeurs des partenaires de l¡¯ICCWC.

Le commerce ill¨¦gal des esp¨¨ces sauvages est aujourd¡¯hui clairement int¨¦gr¨¦ dans les orientations ¨¤ long terme et ¨¤ court terme ¨¦labor¨¦es par la CoP pour la mise en ?uvre de la CITES. Les orientations ¨¤ long terme sont principalement ent¨¦rin¨¦es dans la r¨¦solution10 intitul¨¦e Application de la Convention et lutte contre la fraude, qui exhorte les Parties ¨¤ faire de la criminalit¨¦ li¨¦e aux esp¨¨ces sauvages une priorit¨¦ des organisations nationales de lutte contre la fraude et reconna?t, entre autres, le besoin de renforcer la coop¨¦ration, et la formation ainsi que le contr?le du commerce international. La r¨¦solution reconna?t ¨¦galement les avantages que la compilation d¡¯outils de l¡¯ICCWC pour l¡¯analyse de la criminalit¨¦ li¨¦e aux esp¨¨ces sauvages et aux for¨ºts11 offre aux Parties, les encourageant ¨¤ l¡¯utiliser pour analyser les moyens mis en ?uvre ¨¤ l¡¯¨¦chelon national pour prot¨¦ger les esp¨¨ces sauvages. La mise en ?uvre de cette compilation est d¨¦sormais bien engag¨¦e dans un nombre de pays, avec la coordination de l¡¯Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC).

Les mesures ¨¤ court terme sont r¨¦gies par des d¨¦cisions cruciales, assorties de d¨¦lais qui ont ¨¦t¨¦ adopt¨¦es ¨¤ la CoP16 ¨C les directives qui sous-tendent un grand nombre d¡¯activit¨¦s que l¡¯ICCWC poursuit actuellement. Les d¨¦cisions li¨¦es ¨¤ l¡¯application de la Convention convenues ¨¤ la CoP16 comprennent des mesures pour lutter contre le commerce ill¨¦gal de l¡¯ivoire, de la corme de rhinoc¨¦ros, des grands f¨¦lins d¡¯Asie, des gu¨¦pards, des antilopes du Tibet, des pangolins, des reptiles et des tortues, avec un nombre de d¨¦cisions reconnaissant le r?le de l¡¯ICCWC dans leur application. La conf¨¦rence a ¨¦galement appel¨¦ ¨¤ privil¨¦gier les actions collectives au lieu de pointer un doigt accusateur en donnant aux divers organismes les moyens de collaborer afin d¡¯interdire les diff¨¦rentes cha?nes d¡¯approvisionnement, ¨¤ l¡¯instar de la collaboration qui refl¨¨te les principes sur lesquels l¡¯ICCWC a ¨¦t¨¦ ¨¦tablie.

En r¨¦ponse ¨¤ une d¨¦cision de la CoP16, le Secr¨¦tariat de la CITES, en coop¨¦ration avec ses partenaires de l¡¯ICCWC, a organis¨¦ une r¨¦union de l¡¯¨¦quipe sp¨¦ciale CITES de lutte contre la fraude relative aux rhinoc¨¦ros, rassemblant 21 ?tats de l¡¯aire de r¨¦partition, de transit et de destination afin d¡¯¨¦laborer des strat¨¦gies pour lutter contre le commerce ill¨¦gal de la corne de rhinoc¨¦ros. Cet ¨¦v¨¦nement s¡¯est achev¨¦ par un accord sur une s¨¦rie de mesures12?que les Parties devront mettre en ?uvre, ¨¤ la fois individuellement et collectivement. La collaboration r¨¦gionale a ¨¦t¨¦ ¨¦galement renforc¨¦e par la premi¨¨re r¨¦union mondiale des r¨¦seaux de lutte contre la fraude li¨¦e aux esp¨¨ces sauvages, convoqu¨¦e par l¡¯ICCWC ¨¤ la suite de la CoP1613.

Les orientations ¨¤ long et ¨¤ court terme pour la mise en??uvre de la CITES reconnaissent l¡¯importance de recourir ¨¤ des techniques d¡¯enqu¨ºte sp¨¦cialis¨¦es employ¨¦es dans d¡¯autres contextes, comme les enqu¨ºtes discr¨¨tes, les livraisons surveill¨¦es ainsi que la saisie et le recouvrement des avoirs. L¡¯ICCWC offre de nombreuses activit¨¦s de renforcement des capacit¨¦s dans ces domaines, notamment la formation ¨¤ l¡¯utilisation des livraisons surveill¨¦es et le d¨¦veloppement d¡¯un e-module sur les techniques de blanchiment d¡¯argent.

Avant le lancement d¡¯une op¨¦ration en janvier 2014, le Consortium a offert ¨¦galement aux autorit¨¦s douani¨¨res, ¨¤ la police et aux services charg¨¦s de l¡¯application des lois sur les esp¨¨ces sauvages de 28 pays une formation sur les enqu¨ºtes sp¨¦cialis¨¦es ainsi que des outils de communication s¨¦curis¨¦s. Cette collaboration et le soutien pratique apport¨¦ par l¡¯ICCWC aux participants ont donn¨¦ d¡¯excellents r¨¦sultats. L¡¯Op¨¦ration COBRA II, d¡¯une dur¨¦e d¡¯un mois, a conduit ¨¤ plus de 350 saisies importantes de produits d¨¦riv¨¦s de la faune et ¨¤ plus de?400 arrestations, dont celles de personnes impliqu¨¦es dans le trafic transnational de l¡¯ivoire et, surtout, l¡¯extradition d¡¯un trafiquant chinois du Kenya vers la Chine, la premi¨¨re fois qu¡¯un ressortissant chinois est extrad¨¦ pour avoir commis un d¨¦lit li¨¦ ¨¤ la faune sauvage.

La CITES reconna?t aussi les avantages offerts par les technologies modernes. Dirig¨¦ par l¡¯ONUDC, l¡¯ICCWC met au point des lignes d¡¯orientation sur les meilleures pratiques en mati¨¨re de tests ADN sur l¡¯ivoire, cr¨¦ant un outil pratique pour la police et les laboratoires d¡¯expertise judiciaire dans le monde et soutient les avis donn¨¦s par la CoP16 sur les techniques criminalistiques. Dans la m¨ºme veine, une d¨¦cision de la CITES sur la promotion de mesures de suivi pour les saisies importantes a conduit au d¨¦ploiement de la premi¨¨re ?quipe d¡¯appui en cas d¡¯incident li¨¦ aux esp¨¨ces sauvages (WIST), un groupe de sp¨¦cialistes dirig¨¦ par l¡¯Organisation internationale de police criminelle (INTERPOL) qui a aid¨¦ des agents sri-lankais ¨¤ pr¨¦lever des ¨¦chantillons d¡¯ADN sur 359 d¨¦fenses d¡¯¨¦l¨¦phant saisies par les autorit¨¦s nationales dans le port de Colombo.

Ces activit¨¦s men¨¦es par l¡¯ICCWC font partie des nombreuses mesures adopt¨¦es par la CITES pour lutter contre le commerce ill¨¦gal des esp¨¨ces sauvages, d¡¯autres ¨¦tant pr¨¦vues ¨¤ l¡¯appui d¡¯une mise en ?uvre efficace de la Convention.

Des initiatives de renforcement des capacit¨¦s sont lanc¨¦es par le Coll¨¨ge virtuel CITES14, un centre d¡¯information complet offrant des cours interactifs, des articles de r¨¦f¨¦rence ainsi qu¡¯un centre de formation pour les Parties et l¡¯ensemble de la communaut¨¦ CITES. Le Coll¨¨ge offre des cours sur l¡¯application des lois, y compris un cours destin¨¦ sp¨¦cialement aux autorit¨¦s douani¨¨res afin de mieux faire conna?tre la CITES ¨¤ tous les stades de la proc¨¦dure polici¨¨re et judiciaire.

Les aspects juridiques du commerce sont renforc¨¦s par le Projet L¨¦gislation nationale qui offre une assistance technique aux Parties ¨C en particulier les nouveaux signataires de la CITES ¨C afin d¡¯¨¦laborer et de promulguer une l¨¦gislation pour la mise en ?uvre de la Convention. Nombreuses sont les Parties qui ont b¨¦n¨¦fici¨¦ des mesures pratiques offertes par ce projet, comme les ateliers l¨¦gislatifs r¨¦gionaux, les missions nationales et l¡¯aide directe ¨¤ la r¨¦daction de textes.

En plus des mesures cibl¨¦es de l¡¯ICCWC comme les techniques d¡¯analyse m¨¦dicol¨¦gale, le Secr¨¦tariat de la CITES travaille avec le secteur priv¨¦ sur la cr¨¦ation d¡¯un fonds d¡¯investissement pour financer des technologies nouvelles et innovantes qui pourraient contribuer ¨¤ la lutte contre la criminalit¨¦ li¨¦e aux esp¨¨ces sauvages et commercialiser ces innovations15.

Des activit¨¦s visant ¨¤ am¨¦liorer la tra?abilit¨¦ des sp¨¦cimens soutiennent ¨¦galement la pr¨¦vention du commerce ill¨¦gal. Une bo?te ¨¤ outils de d¨¦livrance informatis¨¦e de permis CITES r¨¦pondant aux normes commerciales internationales fournit un cadre pour le commerce ¨¦lectronique des esp¨¨ces inscrites aux annexes de la CITES, simplifiant les transactions pour les autorit¨¦s d¨¦sign¨¦es au titre de la CITES ainsi que pour les autorit¨¦s douani¨¨res et r¨¦duisant l¡¯utilisation frauduleuse de documents. Plusieurs Parties ont cr¨¦¨¦ ce type de syst¨¨mes de permis, notamment un projet financ¨¦ par la banque allemande KfW Development Bank ¨¤ hauteur de 10 millions d¡¯euros qui appuie la mise en place d¡¯un syst¨¨me ¨¦lectronique de permis CITES pour les ?tats Membres de l¡¯Organisation du trait¨¦ de coop¨¦ration de l¡¯Amazone (ACTO). Un module pour le commerce international des esp¨¨ces inscrites aux annexes de la CITES sera mis en place pour aider les autorit¨¦s douani¨¨res et sera int¨¦gr¨¦ au Syst¨¨me douanier automatis¨¦ (SYDONIA) de la Conf¨¦rence des Nations sur le commerce et le d¨¦veloppement, un outil de gestion douani¨¨re utilis¨¦ dans 90 pays16. L¡¯¨¦tude sur la cr¨¦ation de normes de tra?abilit¨¦ mondiales pour les esp¨¨ces sauvages est ¨¦galement porteuse de promesses, car celles-ci pourraient ¨¤ la fois faciliter le commerce ¨¤ travers les cha?nes d¡¯approvisionnement et assurer sa durabilit¨¦.

Cet article ne souligne que certains outils les plus pratiques et certains services de soutien offerts par la CITES, ¨¤ la fois individuellement et sous l¡¯¨¦gide de l¡¯ICCWC. Combin¨¦es, ces actions cibl¨¦es permettent d¡¯assurer que le commerce international des esp¨¨ces sauvages est durable, l¨¦gal et qu¡¯il fait l¡¯objet d¡¯une tra?abilit¨¦. Ces initiatives permettent de r¨¦duire les risques, am¨¦liorant les chances de d¨¦tecter les contrevenants, et de pr¨¦voir des sanctions dissuasives plus s¨¦v¨¨res, l¡¯objectif ultime ¨¦tant d¡¯¨¦viter les cons¨¦quences sociales, ¨¦conomiques et environnementales d¨¦vastatrices de ces actes criminels graves et tr¨¨s destructeurs.

Je tiens ¨¤ remercier Lisa Farroway pour l¡¯aide qu¡¯elle a apport¨¦e ¨¤ la r¨¦daction de cet article.

Notes

1?????? Pour des informations concernant l¡¯attention accrue port¨¦e au commerce ill¨¦gal ces derni¨¨res ann¨¦es, voir la repr¨¦sentation sch¨¦matique des initiatives mondiales, r¨¦gionales et nationales de haut niveau pr¨¦par¨¦es par le Secr¨¦tariat de la CITES :

2?????? Une analyse du Syst¨¨me d¡¯information sur le commerce des ¨¦l¨¦phants CITES (ETIS) figurant ¨¤? l¡¯annexe 1 du document Sc62 Doc.46.1 (rev.1 pr¨¦par¨¦e par la 62e r¨¦union du comit¨¦ permanent de la CITES qui s¡¯est tenue ¨¤ Gen¨¨ve (Suisse), le 22 juillet 2012, a r¨¦v¨¦l¨¦ qu¡¯un certain nombre de Parties engag¨¦es dans le commerce ill¨¦gal de l¡¯ivoire ¨¦taient des pays d¡¯origine, de transit ou de destination. le Kenya, l¡¯Ouganda et la R¨¦publique-Unie de Tanzanie ont ¨¦t¨¦ identifi¨¦s comme pays d¡¯origine pour le commerce ill¨¦gal de l¡¯ivoire; la Malaisie, les Philippines et le Viet Nam comme pays de transit; et la chine et la Tha?lande comme pays de destination. Hong Kong, chine, a ¨¦t¨¦ aussi identifi¨¦ comme lieu de transit important. Disponible sur le site :?

3?????? John E. Scanlon, ? A ¡®watershed moment¡¯ for combating wildlife crime ?, Biodiversity Policy and Practice, International Institute for Sustainable Development (iisd), 15 avril 2013. Disponible sur le site :?

4?????? On peut trouver un r¨¦sum¨¦ des conclusions issues de la 65e r¨¦union du comit¨¦ permanent de la CITES? sur le site :?

5?????? L¡¯annexe I comprend les esp¨¨ces menac¨¦es d¡¯extinction (tigres, tortues de mer, primates). Le commerce des sp¨¦cimens issus de ces esp¨¨ces n¡¯est autoris¨¦ que dans des circonstances exceptionnelles. L¡¯annexe II comprend les esp¨¨ces n¡¯¨¦tant pas n¨¦cessairement menac¨¦es d¡¯extinction, mais dont le commerce doit ¨ºtre r¨¦glement¨¦ (acajou, scorpions, faucons). L¡¯annexe III r¨¦pertorie les esp¨¨ces qui sont prot¨¦g¨¦es dans au moins un pays ayant demand¨¦ aux autres Parties ¨¤ la CITES de lui pr¨ºter assistance pour en contr?ler le commerce. Les informations sur les annexes de la CITES sont disponibles sur le site :

6?????? Les fichiers contenant la Base de donn¨¦es sur le commerce CITES peuvent ¨ºtre publiquement consult¨¦s sur le site :

7?????? L¡¯importance? de la CITES en tant qu¡¯? accord international qui se situe au carrefour du commerce, de l¡¯environnement et du d¨¦veloppement ? est reconnue au paragraphe 203 du document final, intitul¨¦ Rio+20 - L¡¯avenir que nous voulons, adopt¨¦ par la conf¨¦rence des Nations Unies sur le d¨¦veloppement durable (a/RES/66/288). Disponible sur le site :?

8?????? John E. Scanlon, ? CITES: From Stockholm in ¡®72 to Rio+20 ¨C Back to the future ?, Sustainable Development Policy and Practice, International Institute for Sustainable Development (iisd), 6 juillet 2012. Disponible sur le site :??

9?????? ICCWC, Mission strat¨¦gique de l¡¯ICCWC 2014-16, juillet 2014. Disponible sur le site :?

10?? R¨¦solution Conf. 11.3 CITES (R¨¦v. coP16) Application de la Convention et lutte contre la fraude, disponible sur le site :?

11??? La compilation d¡¯outils de l¡¯ICCWC pour l¡¯analyse de la criminalit¨¦ li¨¦e aux esp¨¨ces sauvages et aux for¨ºts a ¨¦t¨¦ cr¨¦¨¦e par l¡¯office des nations Unies contre la drogue et le crime au nom de l¡¯ICCWC. Les versions anglaise, fran?aise et espagnole sont accessibles sur le site :?

12?? Les strat¨¦gies et les mesures propos¨¦es pour lutter contre le braconnage et le commerce ill¨¦gal de la corne de rhinoc¨¦ros sont issues de la r¨¦union de l¡¯¨¦quipe sp¨¦ciale contre la fraude relative aux rhinoc¨¦ros de la CITES, qui a eu lieu ¨¤ Nairobi (Kenya), les 28 et 29 octobre 2013. Disponibles sur le site :?

13?? CITES, ? la premi¨¨re r¨¦union mondiale des r¨¦seaux de lutte contre la fraude li¨¦e aux esp¨¨ces sauvages souligne l¡¯importance de la coop¨¦ration transfrontali¨¨re pour lutter contre la criminalit¨¦ organis¨¦e li¨¦e aux esp¨¨ces sauvages et aux for¨ºts ?, 7 mars 2013. Disponible sur le site :

14?? On peu acc¨¦der au coll¨¨ge virtuel CITES sur le site :?

15?? Forum ¨¦conomique mondial, ? Creating the business case for CITES: a new finance mechanism ? Green Light: A monthly look at new sustainability initiatives, Global Agenda Council on Governance for Sustainability,octobre 2013. Disponible sur le site :?

16?? CITES, ? le Secr¨¦tariat de la CITES et la CNUCED conjuguent leurs efforts pour aider les autorit¨¦s douani¨¨res ¨¤ r¨¦glementer le commerce des esp¨¨ces sauvages ? 2014. Disponible sur le site :?