Les pays africains pourraient tirer parti de leurs vastes ressources en 茅nergies renouvelables, de leurs for锚ts tropicales, de leurs tourbi猫res et de leurs 茅cosyst猫mes marins pour exporter des cr茅dits carbone de premi猫re qualit茅, ce qui constituerait une nouvelle source de revenus, selon le rapport 茅conomique 2024 sur l'Afrique de la Commission 茅conomique des Nations Unies pour l'Afrique ( CEA ).
"La plupart des cr茅dits du MVC proviennent de solutions bas茅es sur la nature, notamment la conservation des for锚ts, l'am茅lioration des cultures agricoles et le reboisement. Les 茅conomies d'茅nergie r茅alis茅es gr芒ce 脿 l'efficacit茅 茅nerg茅tique et au changement de combustible ont constitu茅 des sources suppl茅mentaires".
Le rapport montre qu'en 2022, alors que la valeur du MVC approchait 脿 peine les 2 milliards de dollars, la valeur des permis d'茅mission de carbone 茅chang茅s sur les march茅s mondiaux atteignait le chiffre record de 909 milliards de dollars.
Sur une note plus positive, les estimations indiquent que le MVC atteindra 10 脿 40 milliards de dollars d'ici 脿 2030. Un tiers des volumes 茅chang茅s dans le cadre du VCM 茅taient des cr茅dits de retrait (c'est-脿-dire l'achat de cr茅dits 脿 comptabiliser dans le cadre d'un engagement), mais l'Afrique n'a contribu茅 qu'脿 hauteur de 11 % 脿 ce type de cr茅dits VCM en 2016.
"L'Afrique ne r茅alise actuellement qu'environ 2 % de son potentiel annuel de cr茅dits carbone", indique le rapport.
Pour expliquer le potentiel de l'Afrique en mati猫re de cr茅dits carbone, M. Oulmane a d茅clar茅 que le continent devrait investir dans son potentiel inexploit茅 en mati猫re d'茅nergies renouvelables, sa main-d'艙uvre jeune et en pleine croissance, ses terres disponibles et autres actifs naturels, ainsi que ses faibles 茅missions.
"Le produit de la vente des cr茅dits carbone peut fournir des revenus suppl茅mentaires pour les interventions en faveur du climat", a d茅clar茅 M. Oulmane.
Il a ajout茅 : "Outre l'am茅lioration du climat, nombre de ces interventions am茅liorent les moyens de subsistance, cr茅ent des emplois et stimulent de nouvelles activit茅s 茅conomiques et industrielles durables."
L'Initiative pour le march茅 africain du carbone (ACMI) estime que 110 脿 190 millions d'emplois africains peuvent 锚tre cr茅茅s d'ici 2050 si le prix de la tonne de carbone atteint 80 dollars et si des emplois directs et indirects sont cr茅茅s au-del脿 des solutions bas茅es sur la nature.
L'茅volution des march茅s du carbone pr茅sente 茅galement des d茅fis pour les 茅conomies africaines.
Investir dans la transition vers la durabilit茅
Bien que le rapport montre que le Cameroun, la RDC, l'脡thiopie, le Ghana, le Kenya, le Nigeria, la Tanzanie, l'Ouganda, la Zambie et de nombreux autres pays africains ont particip茅 au VCM, cinq pays ont 茅t茅 s茅lectionn茅s pour des 茅tudes de cas sur l'investissement dans une transition vers la durabilit茅 : Le Gabon, le Kenya, l'Afrique du Sud, le S茅n茅gal et le Maroc.
Chaque 茅tude de cas passe en revue la politique nationale et le contexte strat茅gique et examine l'intervention d'investissement dans un secteur important pour la promotion de la transition.
GABON : Investir dans la gestion durable des for锚ts
Gr芒ce 脿 l'investissement dans la gestion durable des for锚ts, le Gabon a 茅t茅 en mesure d'accro卯tre les possibilit茅s d'emploi, gr芒ce 脿 l'augmentation des industries de transformation du bois dans la zone 茅conomique sp茅ciale du Gabon 脿 Nkok, qui sont pass茅es de 80 en 2009 脿 155 en 2018 ; de minimiser son taux de d茅forestation ; d'am茅liorer son bien-锚tre social avec une incidence de la pauvret茅 estim茅e 脿 33,4% et un taux de ch么mage estim茅 脿 28,8%.
KENYA : Investir dans l'茅nergie g茅othermique
Le d茅veloppement de l'茅nergie g茅othermique a contribu茅 脿 faire passer le PIB du Kenya de 70,0 milliards de dollars en 2015 脿 113,4 milliards de dollars en 2023 et 脿 r茅duire son empreinte carbone li茅e 脿 la production d'茅lectricit茅 en rempla莽ant une partie de la production d'茅lectricit茅 traditionnelle 脿 base de combustibles fossiles.
AFRIQUE DU SUD : Investir dans les 茅nergies renouvelables
Mod猫le pionnier en mati猫re de financement durable, le programme d'achat par des producteurs ind茅pendants d'茅nergie renouvelable (REIPPPP), qui repose sur un processus d'appel d'offres concurrentiel, garantit des prix conformes au march茅, favorisant ainsi la r茅duction des co没ts de production de l'茅nergie. Cela contribue non seulement 脿 la s茅curit茅 茅nerg茅tique du pays, mais renforce 茅galement sa comp茅titivit茅 茅conomique sur la sc猫ne mondiale.
S脡N脡GAL : Investir dans la croissance verte
L'investissement dans le mod猫le d'茅nergie renouvelable en d茅veloppant l'infrastructure d'茅nergie renouvelable a permis 脿 des millions de S茅n茅galais d'avoir acc猫s 脿 une 茅lectricit茅 abordable, favorisant la croissance, la durabilit茅 et la r茅silience dans les communaut茅s b茅n茅ficiaires. Le tarif bas de moins de 0,04 EUR par kilowattheure a am茅lior茅 le pouvoir d'achat de la population et stimul茅 la cr茅ation d'emplois.
MAROC : Finance durable pour une transition 茅cologique听
Le d茅veloppement et la mise en 艙uvre par le Maroc des diff茅rents m茅canismes de financement dans le cadre de la strat茅gie 脿 faible 茅mission de carbone - innovation verte de la municipalit茅 d'Agadir et obligation 脿 impact positif - ont cr茅茅 de nouvelles opportunit茅s d'emploi et stimul茅 la croissance 茅conomique dans les secteurs connexes. Les investissements climatiques dans les mesures d'efficacit茅 茅nerg茅tique permettent aux entreprises et aux m茅nages de r茅aliser des 茅conomies, contribuant ainsi 脿 la productivit茅 茅conomique et 脿 la comp茅titivit茅.
